Productivité: Comment manager un employé lent en entreprise ?

Certains employés sont lents par nature ou en raison d’un environnement de travail peu motivant. En tant que manager, essayez de déceler la ou les causes de leur lenteur, et discutez-en avec eux pour trouver des solutions qui conviennent à toute l’équipe.

lent en entreprise

Qu’entend-on par lenteur au juste ?

La lenteur se manifeste de différentes manières.

1. Le manque de rapidité

Concrètement, l’employé a besoin de plus de temps que les autres pour réaliser les mêmes tâches. Vous ne pouvez généralement pas comptez sur lui pour livrer son travail dans les délais impartis. Et cela constitue un frein à la productivité de l’équipe voire de l’entreprise.

Attention néanmoins aux faux lents, ces salariés qui prennent tout leur temps pour préparer mais pour mieux agir vite. Ces collaborateurs réussissent souvent du premier coup puisque leurs actions sont bien structurées.

Les faux lents sont donc méthodiques, ce qui est une bonne chose en soi. Mais cela peut poser un problème au manager qui a tout de même besoin de voir que toute son équipe avance avec le même rythme.

2. Le manque de réactivité

Le collaborateur met plus de temps que les autres à vous répondre. Mais il faut, là aussi, savoir faire la part des choses. L’employé qui prend son temps pour exécuter une tâche que vous estimez urgente n’est pas forcément lent ou paresseux. Cela peut aussi témoigner de son sens de l’organisation.

On a en entreprise des exemples de collaborateurs qui effectuent leurs tâches en fonction de leur importance et de leur urgence. Il n’est pas rare que ces employés refuser de changer d’un claquement de doigt leur emploi du temps simplement parce qu’un manager vient d’envoyer un e-mail indiquant qu’une autre tâche est plus urgente que les autres. En clair, ils sont efficaces parce qu’ils s’en tiennent à leurs priorités.

3. Le collaborateur qui part souvent en dernier

On peut être tenté de considérer que celui ou celle qui fait des journées à rallonge travaille lentement. Qu’il ou elle parte toujours en dernier peut s’expliquer de différentes manières. C’est un comportement qui peut révéler une forte implication au travail ou bien une situation stressante due par exemple à la fin imminente de la période d’essai ou à des problèmes de couple.

La lenteur est d’une certaine manière une question de perception et surtout de comparaison. En fonction de qui ou de quoi jugez-vous qu’un collaborateur est lent ? Est-ce qu’il l’est parce qu’il met plus de temps que les autres pour répondre à vos mails ou pour exécuter une tâche ? Est-ce qu’il vaut cette étiquette parce que sa manière de travailler ne correspond pas à vos objectifs ou à votre tempo personnel ? En quoi son rythme pose un problème pour la productivité de l’équipe ou de l’entreprise ?

Si vous estimez en tout cas que vous n’avez pas affaire à un faux lent, les conseils suivants peuvent vous aider.

Que faire face à un collaborateur plus lent que les autres ?

Il faut faire la distinction entre ceux qui sont lents malgré eux et ceux qui le sont volontairement.

1. Quand un collaborateur est lent malgré lui

La lenteur ne dépend pas nécessairement de l’employé mais peut être due par exemple à un manque de capacités ou de ressources. Demandez-lui ce qui l’empêche de suivre le rythme du reste de l’équipe et proposer une solution concrète pour y remédier. Si la lenteur est due au fait que le salarié est encore en phase d’apprentissage, il aura sans doute besoin de vous ou d’un autre collège plus expérimenté pour l’aider à se familiariser avec le process ou les outils de l’entreprise.

 

Le collaborateur peut aussi être lent parce qu’il est perfectionniste. Dans ce cas, demandez-lui de se recentrer sur les priorités et donnez-lui des objectifs clairs. Prenez le temps de clarifier les réelles attentes de l’entreprise afin qu’il ne se mette pas trop la pression.

 

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2. Quand un collaborateur est lent volontairement

Le collaborateur lent n’est pas forcément paresseux mais aime simplement avancer tranquillement. Il est important pour lui de se donner le temps de respirer entre deux tâches, de garder une certaine maîtrise sur son emploi du temps.

 

Essayez, dans la mesure du possible, de trouver avec lui un terrain d’entente. Si vous ne faites rien, cette lenteur peut impacter l’organisation et la productivité de l’équipe. Si vous l’obligez à changer brusquement de rythme, cela peut entraîner un manque d’engagement, le salarié jugeant que l’environnement devient toxique.

 

Discutez également avec ses collègues, pour essayer de voir comment adopter un rythme qui convienne à tout le monde.

 

La lenteur peut aussi être due à un manque de motivation, de manière générale ou sur certaines tâches. Ce manque d’engagement est compréhensible jusqu’à une certaine limite. Pour éviter que cela ne devienne un véritable acte de désengagement ou de résistance passive, assurez-vous que l’environnement de travail n’affecte pas la motivation de vos employés.

 

Une méthodologie inadéquate voire quasi inexistante, des consignes contradictoires ou excessives, des deadlines irréalistes, des réorientations fréquentes sont des exemples de facteurs parmi tant d’autres qui peuvent démotiver vos troupes. Encore fois, prenez le temps d’en discuter avec vos collaborateurs. Ils sont les mieux placés pour dire ce qui ne va pas au sein de l’équipe.

 

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